La Nonna est une grand-mère centenaire, envahissante, vorace et insatiable, vivant avec sa famille d’émigrants italiens dans un quartier populaire de Buenos Aires. La langue qu’elle parle n’est qu’un sabir centré sur la nourriture. Les membres de sa famille triment pour la nourrir et elle les conduit inexorablement à la ruine. Tous rivalisent alors d’imagination pour se « débarrasser » de cette ogresse.
Dans les années 70, sous la dictature, à l’heure où le théâtre est sous haute surveillance, Roberto Cossa contourne la censure en installant ses personnages dans des situations qui mêlent réalisme, comique et démesure.
On est en plein drame et pourtant, on rit du début à la fin de cette fable grotesque.