Cela ressemble à du Marivaux, cela a la légèreté, le piquant de Marivaux, cela contient même un peu de Marivaux…, mais ce n’est pas du Marivaux.
C’est du Jean Anouilh, un Jean Anouilh qui s’est donné le luxe de construire à partir de quelques fragments de « La double inconstance » de Marivaux, une pièce un peu intemporelle non seulement parce que des personnages de notre époque s’essaient à jouer dans des costumes et un décor du XVIIIème siècle, mais surtout parce que chacun d’eux est à la fois lui-même et le personnage qu’il joue.
Ambiguïté qui fait que lorsque se déroule « La répétition » on ne sait plus bien si l’on entend du Marivaux ou si l’on entend du Anouilh.
Qu’importe, le spectateur s’y retrouvera toujours et l’essentiel n’est-il pas de montrer à travers ces personnages un peu fantôches, que les sentiments humains, amour, haine, jalousie, rancœur, désir, tendresse, remords, sont de toutes les époques.
C’est cela qui a fait la notoriété de Molière et de Marivaux… pourquoi pas celle de jean Anouilh
Après Chers Zoiseaux, La Répétition ou l’amour puni est la deuxième pièce de Jean Anouilh jouée par les Comédiens de la Tour.
La Répétition fait partie des « pièces brillantes » où se rangent des œuvres qui ont en commun que le théâtre dans le théâtre y est représenté.