Le Foyer

Un spectacle des Comédiens de la Tour
2012

On n’élève pas, comme des enfants de millionnaires, des petites malheureuses condamnées à rester toute leur vie ouvrières ou domestiques, il faut les préparer à la misère qui les attend.

Distribution

Avec (par ordre d’entrée en scène) :

  • Thérèse Courtin : Dalila Neuman
  • Armand Biron : Philippe Prévost
  • Julie : Laura Tontini
  • Robert d’Auberval : Laurent Viers
  • Le baron Courtin : Pierre Corveaule
  • Charles Dufrère : Olivier Baudry
  • Madame Pigeon : Jacqueline Hunt-Desitter
  • Madame Tupin : Jackie Riccio
  • Mademoiselle Rambert : Maryvonne Olivier puis Nicole Pertat
  • L’abbé Laroze : Laurent Poignant
  • Célestin Lerible : Alexis Lignel
  • Arnaud Tripier : Jean-Baptiste Compiègne
  • Jean : Guillaume Granval puis Mickaël Dodds

Avec les voix de : Églantine (Flandrin), Eva (Lapar), Marie (Ribanel), Opaline (Sarlat) et Victoire (Miche).

Mise en scène : Sylvie Langlois

Création lumière : Guillaume Granval

Régie : Corinne Goutard

Costumes : Martine Foucher, Corinne Goutard, Marie-Jo Lignel et Anne-Marie Scarabello

Décors : Olivier Baudry, Valérie Carrette, Jean-Baptiste Compiègne, Jacqueline Hunt-Desitter, Sylvie Langlois, Alexis Lignel, Jackie Riccio, Laurent Viers

Bande son : Gérard Foucher

Affiche et programme : Martine Foucher

Photos : Gérard Foucher

Le dessin « Les petites » de l’affiche est de Gus Bofa avec l’aimable autorisation de Madame Marie-Hélène Grosos. Ce dessin illustre le texte du Foyer paru dans le volume ‘Théâtre Octave Mirbeau » en 1935 aux Editions Nationales. Pour découvrir les œuvres de ce dessinateur illustre, consultez le site http://www.gusbofa.com

L'histoire

Le baron Courtin, sénateur bonapartiste d’opposition et académicien bien-pensant, auteur d’ouvrages sur la charité, a détourné à son profit des subventions destinées au Foyer, institution d’hébergement et d’éducation de jeunes filles pauvres qu’il préside. Mademoiselle Rambert, la sévère directrice menace de demander à la justice de vérifier les comptes du Foyer. Courtin ne voit d’autre moyen que de demander à son épouse, la jolie Thérèse, d’agir auprès de Biron, son ancien amant avec lequel elle a rompu pour se jeter dans les bras d’un jeune sociologue… socialiste.

La pièce

Après Les Mauvais bergers (1888) et Les Affaires sont les affaires (1903), Le Foyer est la 3ème grande comédie sociale d’Octave Mirbeau. Créée en décembre 1908 à la Comédie française, son accouchement ne s’est pas fait sans douleur… En effet, Octave  Mirbeau a dû mener une bataille épique pour la faire accepter par la Maison de Molière. L’affaire a tenu en haleine l’opinion publique ameutée par la presses, suscité des interpellations à la chambre des députés et même divisé le gouvernement Clémenceau. Pourquoi un tel climat de scandale ? Difficile aujourd’hui de répondre sans dévoiler l’intrigue de la pièce… mais quelques répliques cruelles qui révèlent la nature profonde des personnages illustrent bien le contexte de l’époque : « La misère, le travail, ça abrutit », « On peut tout faire au nom de la charité », « Plus de pauvres ? Mais, c’est la fin du mode », « On vit en travaillant… on ne s’enrichit qu’en faisant travailler les autres », « Naturellement, on ne prête jamais d’argent à ceux qui en ont véritablement besoin », etc…

Mais si aujourd’hui, Le Foyer peut, par certains côtés, faire sourire par l’apparente exagération des situations qu’il décrit, toutes inspirées de fait réels de l’époque, on ne peut s’empêcher de penser aux multiples évènements divers qui aujourd’hui encore nous rappellent que les enfants et adolescents continuent d’être des proies rêvées pour quantité d’adultes dont certains paraissent bien intentionnés.

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