Orvet

Un spectacle des Comédiens de la Tour
2000

Orvet ou la petite forêt dans la maison

Distribution

Avec (par ordre d’entrée en scène) :

  • Madame Camus : Yvette Corveaule
  • Georges : Jacques Flamand
  • Orvet : Nathalie Thieullent
  • Olivier : Davy Chambon
  • Coutant : Hubert Pinel
  • William : Paul Cailliau
  • Clothilde : Sophie Charles
  • Mère Vipère : Jacqueline Bastien
  • Philippe : Michel Ernault
  • Berthe : Isabelle Legros
  • Un chasseur : Christophe Ecobichon
  • Un chasseur : Patrick Scarabello

Mise en scène : Franck Martinière et Patrick Scarabello

Régie lumière :Marc Defossé

Décors Conception et réalisation : Jacques Flamand et Christophe Ecobichon

Maquillage : Armelle Martinière

L'histoire

Georges, écrivain en mal d’inspiration n’échappe pas à cette fâcheuse manie qu’ont les gens de lettres de s’isoler pour mieux vivre égoïstement leurs fantasmes littéraires, comme si la proximité du monde extérieur, impitoyablement rationnel, constituait un obstacle insurmontable à leur création.
C’est dans sa demeure en lisière de forêt que Georges trouve la tranquillité nécessaire à son inspiration. Décor propice au rêve. Au rêve éveillé d’une Petite Sirène qu’il veut emprunter à Andersen pour écrire sa pièce. Mais le poisson-femme devient petit serpent.
Quand Orvet apparaît, petite gosse des bois, sauvage et naïve, c’est une muse impertinente qui vient bouleverser l’ouvrage. Et quand son neveu Olivier lui rend visite, Georges lui offre le rôle du prince charmant.
Mais, peu à peu, Orvet et Olivier se mettent à vivre la vie des personnages créés par Georges, et l’auteur perd la maîtrise de son œuvre, comme s’il était victime de la mutinerie de ses créatures. Et tout le peuple de la forêt s’en mêle.

La pièce

Orvet est aussi l’histoire de la relation passionnelle d’un auteur avec son écrit, d’un artiste avec son œuvre. C’est la recherche obstinée d’un imaginaire si nécessaire à l’expression artistique en prenant garde de ne pas se laisser happer par lui, en le domestiquant sans trop l’asservir pour qu’il puisse encore paraître réel.
Orvet, c’est un spectacle dans le spectacle, le spectacle de la création en cours de création, le spectacle de l’auteur face à tous ses démons : la difficulté de créer, les distractions du monde extérieur, les moments de doute, d’exaltation.
Loin des thèmes réalistes sur lesquels se fonde le cinéma de Renoir, « Orvet » se déroule comme un conte poétique suspendu entre le rêve et la vie, une sorte de mélange tendre et tragique du théâtre et de la réalité.

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