Georges, écrivain en mal d’inspiration n’échappe pas à cette fâcheuse manie qu’ont les gens de lettres de s’isoler pour mieux vivre égoïstement leurs fantasmes littéraires, comme si la proximité du monde extérieur, impitoyablement rationnel, constituait un obstacle insurmontable à leur création.
C’est dans sa demeure en lisière de forêt que Georges trouve la tranquillité nécessaire à son inspiration. Décor propice au rêve. Au rêve éveillé d’une Petite Sirène qu’il veut emprunter à Andersen pour écrire sa pièce. Mais le poisson-femme devient petit serpent.
Quand Orvet apparaît, petite gosse des bois, sauvage et naïve, c’est une muse impertinente qui vient bouleverser l’ouvrage. Et quand son neveu Olivier lui rend visite, Georges lui offre le rôle du prince charmant.
Mais, peu à peu, Orvet et Olivier se mettent à vivre la vie des personnages créés par Georges, et l’auteur perd la maîtrise de son œuvre, comme s’il était victime de la mutinerie de ses créatures. Et tout le peuple de la forêt s’en mêle.